24.7.10

Architecture and Space in Inception

Architecture et espace, mais aussi esthétique, environnement, atmosphère.

Ce qui m'a particulièrement subjuguée, comme pour The Dark Knight, c'est la valeur hautement esthétique de l'environnement créé pour le film, son caractère singulier, cette attention à l'espace, aux lieux, aux matières, couleurs et éclairage.

L'idée d'explorer le monde du subconscient dans le cinéma n'est pas un sujet nouveau, mais l'idée de créer des environnements irréels où il se déroule une réelle action qui changera le cours d'une histoire chez un ou plusieurs individus, appuyée par la technologie et l'esprit d'un architecte, ça surprend.

"Je suis fasciné par les rêves depuis mon enfance et la relation entre les films et les rêves m'a toujours intéressé, confie Nolan. J'aime l'idée d'essayer d'illustrer les rêves à l'écran... Pour moi, l'intérêt principal dans les rêves, et l'intérêt de faire ce film, c'est la notion voulant que votre pensée, lorsque vous dormez, peut créer entièrement un univers dans lequel vous pouvez aussi évoluer sans vous en rendre compte. Cela en dit long sur le potentiel de la pensée, particulièrement sur son potentiel créateur."

(Christopher Nolan, propos cités dans Voir)


Le film met en scène un certain Dom Cobb, un «extracteur» payé pour infiltrer les rêves de chefs d'entreprise et autres magnats afin de leur soutirer, pour le profit de qui l'embauche, secrets d'affaires et idées de génie.

La cité qui se modifie par la force de l'esprit et le rendu de ces mutations et permutations, surtout, ont de toute évidence imprégné l'imaginaire de Nolan.

Christopher Nolan a complètement absorbé les influences manifestes sur la page, de telle sorte qu'elles ne viennent jamais hanter l'image. Peu de cinéastes oeuvrant dans le giron hollywoodien peuvent se targuer de donner l'impression, film après film, d'engendrer de l'inédit. Comme un rêve qui se poursuit et se renouvelle sans fin et à l'intérieur duquel on aurait par quelque miracle été convié.

De loin le film le plus cérébral de Christopher Nolan.


(François Lévesque, Le Devoir)


Leonardo DiCaprio envahit les rêves d'autrui dans Inception de Christopher Nolan, ambitieux film trompe-l'oeil à saveur philosophique portant sur le sens de la vie, la conscience, la mémoire, l'espace et le temps. Entouré de mystère, Inception est aussi un film d'action où des mondes se créent et se détruisent de manière hautement esthétique.

À propos de son personnage, qui intervient la plupart du temps dans des rêves, DiCaprio explique: "C'était intéressant de tourner ce film parce que je ne suis pas et n'ai jamais été un grand rêveur; je me souviens de fragments de mes rêves. J'ai essayé d'adopter une approche traditionnelle pour ma préparation. J'ai lu des livres sur l'analyse des rêves et celui de Freud sur l'interprétation des rêves... Puis, j'ai réalisé qu'il s'agissait du monde onirique de Chris Nolan, avec sa propre structure et ses propres règles. Alors pendant deux mois, mon travail a consisté principalement à m'asseoir avec Chris et parler de la structure de ce monde."

Tourné dans différents lieux, dont la Grande-Bretagne, les Rocheuses et Tanger, Inception agit sur l'esprit tout aussi bien que sur les glandes surrénales. Ainsi, le film évoque par ses traits psychologiques L'Année dernière à Marienbad d'Alain Resnais (Nolan clame toutefois ne l'avoir jamais vu) et The Matrix des Wachowski, et par ses scènes d'action, un film de James Bond de même qu'une poursuite dans un labyrinthe dessiné par M.C. Escher. Évidemment, dans les rêves de Nolan, aussi bien que dans Inception, il s'agit là de son intention absolue.


(www.voir.ca)









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